Je ne sais pas si vous vous rappelez de moi, je suis Dimitri, un ami de Quentin. La soirée Haïti du vendredi 12 février 2010, c’était nous deux. Je me rappelle encore le jour où il me dit : « j’ai envie de faire quelque chose pour Haïti ! ». En effet, la catastrophe naturelle avait dévasté cette île qui lui était chère. Et on a vu les choses en grand, de belles choses, avec de beaux talents, un grand spectacle caritatif. Un Succès !Je tenais à m’excuser de ne pas avoir pu être présent samedi soir, j’étais en concert dans un restaurant à Aulnay-sous-Bois. Car oui, je joue de la musique, comme Quentin, une des nombreuses passions en communs qui nous a rapproché dès le début.
Mais à vrai dire, ce qui nous a tout de suite rapproché, c’est la fameuse liste de classe par ordre alphabétique. Roy, puis ensuite Schmit, on était sûr d’être voisin de classe au moins une fois par an. On a fait pratiquement toutes les classes du collège et lycée ensemble.
Mais c’est aussi et surtout le rire, la musique, le foot, le sport en général, la danse, les soirées, les loisirs en fait.
Quentin, qui m’a fait écouter Papa Roche. Quand je pense qu’il aurait adoré ce concert des Eagles of Death Metal au Bataclan, ou encore aller voir une belle victoire des bleus au Stade de France !Je pourrais encore raconter tellement d’anecdotes sur votre fils, mon ami, toutes ces aventures ensemble, tous ces rires, tous ces matchs de foot, ces heures de perm à bosser ensemble… Quentin, c’était la joie de vivre, on savait qu’on allait bien se marrer, toujours le sourire aux lèvres.
Je voulais absolument vous contacter pour vous témoigner toute mon admiration pour votre courage et votre détermination. Je vous ai vu à la télé, je vous ai entendu, lu. Et Félix, j’ai compris tout de suite. Peu de personnes sauront que c’est son deuxième prénom, mais beaucoup savent que c’est quelqu’un de bien, tout comme sa famille et ses amis, qui sont et seront toujours là !
J’écris en ce moment même sur un air que vous connaissez forcément. Une mélodie qui sonnait à chaque fois que Quentin croisait un piano : la lettre à Elise. Aujourd’hui ce n’est pas une lettre pour Elise que j’écris mais pour vous, et pour Quentin. On se sent tous un peu coupable de la situation présente, et en même temps désemparé. J’avoue s’être perdu de vu après le Bac mais de là à imaginer un tel changement ?!
Ce message est un peu confus je l’avoue, l’émotion est grande et je me perds un peu dans mes pensées. Mais j’aurais au moins rappelé quelques beaux souvenirs d’un bon vieux pote.
Mes sincères amitiés
La musique et le coeur
Témoignage de Dimitri, qui a eu la chance de connaître Quentin dans ses plus belles années. Il a comme beaucoup découvert son départ par les médias, et nous a exprimé son soutien ce pour quoi nous le remercions.